Copropriétés, les rénovations tardent
Publié le 15 Mai 2023
Alors que l’interdiction de mettre en location les passoires thermiques est peu à peu instaurée, les copropriétés sont peu nombreuses à avoir entrepris une rénovation. La complexité des démarches et le coût des travaux sont les principaux freins évoqués par les copropriétaires.
Le retard des copropriétés
On estime qu’en France 10 millions de logements sont situés dans des copropriétés. 10% d’entre eux sont des passoires thermiques (classe F et G). Pourtant, selon l’Anah, seuls 40 006 logements ont été rénovés grâce aux aides octroyées aux copropriétés en 2022. L’amélioration des performances énergétiques des copropriétés devrait pourtant être à l’ordre du jour. Plusieurs nouvelles obligations vont en effet prochainement être en vigueur pour elles : DTG, plan pluriannuel de travaux (PPT) ainsi que DPE collectif.
Les freins à la rénovation
Les copropriétaires et les syndics considèrent tout d’abord qu’entreprendre une rénovation énergétique nécessite des délais trop longs et est trop complexe. Plusieurs années peuvent en effet séparer l’audit des travaux. Il est de plus nécessaire que le projet recueille une majorité de votes en AG. Une enquête menée par Hellio révèle ainsi que seuls 37% des copropriétaires et des copropriétés ont réalisé un audit de leur lot ou de l’immeuble. De plus, 60% d’entre eux n’envisagent pas de rénovation énergétique. 81% des sondés estiment en effet que les travaux sont trop chers. 48% d’entre eux se disent par ailleurs prêts à consacrer 1 000 à 5 000 € pour la rénovation alors que son coût moyen est estimé à 10 000 €. Enfin, les personnes interrogées connaissent peu les aides possibles. Si 75% d’entre elles ont entendu parler de MaPrimeRénov’, elles ne sont plus que 49% à connaître l’éco-PTZ et 28% les CEE.
